MEMBRES DU CHEVAL


  1. Les aplombs
  2. Les tendons
  3. Les tares


I/ LES APLOMBS

Les aplombs sont la direction des membres sous le tronc. Pour observer les aplombs, le cheval doit être sur un sol horizontal, dans la position du placer, à l'arrêt et en marche.

Antérieurs :


Postérieurs :



II/ LES TENDONS

Les tendons sont le prolongement des muscles charnus des membres.

Au niveau des antérieurs, à l'avant, ils forment les extenseurs du métacarpe et des phalanges. A l'arrière, on trouve les tendons fléchisseurs du métacarpe et des phalanges. En bas, les tendons sont reliés aux os sur lesquels s'insèrent :

- les extenseurs  sont fixés à l'extrémité du boulet (métacarpe) et sur chacune des faces antérieures des 3 phalanges.

- les fléchisseurs s'insèrent sur la face arrière des 1ère phalanges : le Perforé ou fléchisseur superficiel; et sur la 3ème phalange : le Perforant ou fléchisseur profond.

Au niveau des postérieurs, les tendons extenseurs et fléchisseurs prolongent les muscles de la jambe et parcourent les faces avant et arrière du métatarse pour s'insérer sur le boulet et les 3 phalanges du pied postérieur.


Le perforant : passe derrière le genou, puis le canon, où il est consolidé avec une bride tendineuse. Il atteint ensuite le boulet où il passe dans un anneau tendineux constitué par le perforé d'où il sort vers le paturon pour s'attacher sur l'os du pied (3ème phalange).

Le perforé : passe à l'arrière du genou, puis du canon, en se plaquant derrière le perforant. Au-dessus du boulet, il se perfore pour laisser passer le perforant dans l'anneau. Il se divise en 2 brides latérales qui s'attachent sur la 1ère et la 2ème phalange.

Le ligament suspenseur du boulet : complète cet ensemble. Il joue un rôle de soutien mécanique, d'amortisseur et d'impulsion du pied.


II/ LES TARES

Les tares sont des imperfections physiques plus ou moins graves. Il y a deux groupes de tares :
          - les tares dures
          - les tares molles

Les Tares Dures : C'est un surplus organique osseux (exostose). L'organisme du cheval va fabriquer de l'os en trop à certains endroits privilégiés à la suite de traumatismes, de tiraillements ligamentaires, de dégénérescence des cartilages de certaines articulations par usure, disparition et/ou défectuosité d'un tissu ou décalcification et maladie osseuse.

Différentes tares dures :

- Suros : Périostose du canon. Ils gênent le fonctionnement des 2 tendons (le fléchisseur et le suspenseur du boulet).

- Sore-shines : Ils déforment la face antérieure des antérieurs, c'est un accident de croissance. La boiterie sera que passagère et sans gravité.

- Osselets : Exostoses situées au genou, dont la soudure gêne le libre jeu de l'articulation.

- Formes : Exostoses au niveau du paturon, déformant son profil antérieur et latéral. On les rencontre surtout aux postérieurs. Aux antérieurs, on trouve les formes coronaires (couronne) ankylosant l'articulation des 2ème et 3ème phalanges ; les formes cartilagineuses, témoin de l'ossification des fibro-cartilages du pied.

- Éparvin et Courbe : Ils sont situés au jarret, en face interne, ils affectent la locomotion du cheval. L'éparvin calleux, situé à la base de l'articulation. L'éparvin sec se reconnaît au mouvement sec et rapide du membre au lever : c'est le harper. La Courbe exostose située à la limite du tibia.


- Jarde et Jardon : Ils sont placés en face externe du jarret, la jarde déforme sa base postérieure et le jardon déforme sa face externe.


Les Tares Molles : Ce sont des tumeurs synoviales ou tendineuses. L'articulation, pour fonctionner correctement, est entourée par une poche (la gaine synoviale) contenant un liquide gras, visqueux (la synovie), qui assure le jeu des extrémités osseuses. Lors d'effets intenses sollicitant certaines articulations ou de mauvais aplombs, le corps du cheval produit lui-même le surplus de lubrifiant nécessaire mais il ne peut le résorber. Il y a donc trop de synovie.

Différentes tares molles :

- Les molettes : La synovie va dilater la gaine ou se loger dans des cul-de-sac, ce sont les molettes qui sont situées plus bas que le genou ou le jarret.

- Les vessigons : Même chose que les molettes sauf qu'ils se situent au niveau du genou, du jarret ou plus haut.


- Hygroma : Ce n'est pas une tare molle. Lorsque la gaine synoviale est elle-même enflammée par contusion, le même phénomène se produit mais il peut être résorbé.

- Mal de nuque ou de taupe : Tuméfaction de la nuque se transformant souvent de façon infectieuse, due à son mauvais entretien et à celui de l'harnachement.

- Maux de garrot : Causées par le harnachement (selle mal ajustée, surfaix qui tourne...).

- Éponge ou Hygroma du coude : Tumeur molle +/- grosse, disgracieuse mais ne faisant pas boiter. Elle est due à l'appui du fer qui se couche "en vache".

- Vessigons carpiens : Se situent sur la face antérieure du genou, en haut, et sur ses faces latérales, en haut et en bas.

- Hygroma du genou ou gros genou : Similaire à celui du coude. Il est dû à un choc violent isolé ou répété sur la face antérieure chez le cheval d'obstacle ou en face interne et supérieure chez les trotteurs.

- Vessigons et Molettes tendineuses : Signes d'efforts mal tolérés.

- Déformations tendineuses : Toujours graves car elles sont dues à une atteinte du tendon, en forme de banane.

- Hygroma du boulet : Dus à des chocs répétés, se situe en face antérieure et en face interne du boulet.

- Molettes du boulet : Causes articulaires, occasionnant  souvent la boiterie et sont souvent le signe d'une fatigue de l'animal.

- Vessigon rotubien : Il se situe en arrière et en bas du grasset, souvent consécutif à l'accrochage de la rotule.

- Capelet : Tumeur disgracieuse de la pointe du jarret est souvent la conséquence d'un cheval qui tape au box ou en transport ou d'un cheval qui a pris l'habitude de s'appuyer contre une paroi pour soulager une douleur de dos en particulier.

- Vessigon calcanéen - cunéen - solandres : Ils remplissent les cavités et entourent les contacts articulaires du jarret, en face interne, externe et postérieure. Ils sont tous le signe d'un travail intense auquel une telle articulation ne peut échapper.