SANTE ET DOUCHE



  1. La douche
  2. Cheval en bonne santé
  3. Les vaccins
  4. Les vermifuges
  5. La pharmacie de base
  6. Différentes maladies


I/ LA DOUCHE

Elle permet d'obtenir un cheval superbe ou quand il fait très chaud, de les rafraîchir. Ne douchez votre cheval qu'à la belle saison et le faire en début d'après-midi, pour qu'il puisse sécher complètement.

Attacher votre cheval dans un endroit sûr où il ne risque pas de se blesser en bougeant.

Brosser et démêler la crinière et la queue.

Commencer toujours à mouiller votre cheval par les membres pour voir ses réactions et remonter progressivement sur le corps et l'encolure (éviter l'eau en pleine tête, les chevaux détestent ça !).

Utiliser un shampooing spécial chevaux ou un shampooing très doux. En mettre un peu sur un gant spécial ou une éponge et frictionnez le poil. N'oubliez pas l'intérieur des cuisses, le ventre... et la crinière et la queue.

Avec l'éponge, frotter doucement la tête autour des yeux et les naseaux. Vous pouvez nettoyer la tête et les parties génitales à l'eau claire.

Rincez correctement le cheval pour qu'il n'y ait plus de shampooing.

Essorez-le avec un couteau de chaleur pour enlever toute l'eau. Essuyer les membres et la tête avec une serviette éponge. N'oubliez pas d'essorer la queue.

Emmenez votre cheval brouter l'herbe en plein soleil pour qu'il sèche COMPLETEMENT. Ne jamais rentrer un cheval encore mouillé au box !

II/ CHEVAL EN BONNE SANTE

Un cheval en bonne santé est en équilibre aussi bien dans sa tête que dans son corps. Il faut donc s'intéresser au comportement et à son aspect extérieur.

Son comportement : Le cheval en bonne santé est réactif, curieux et d'humeur joyeuse. Son oeil est vif et ses oreilles sont mobiles.

Son aspect général : Il a le poil brillant, l'œil vif. Il n'est ni trop gras ni trop maigre. Un bon appétit est généralement signe de bonne santé.

Indicateurs : Vérifier l'état des crottins qui sont un excellent indicateur de bonne santé. Ils doivent être bien formés, d'odeur saine et émis quotidiennement. La température du cheval adulte oscille entre 37,5 ° et 38 °C. Le poulain : 38,5 °C. Le pouls est compris entre 32 à 44 battements par minute et après un effort, il peut monter jusqu'à 160 à 250 battements par minute. Le rythme respiratoire, le cheval au repos respire de 7 à 15 fois par minute. Après l'effort, ce rythme peut monter jusqu'à 45. La couleur des muqueuses, le cheval a une peau noire et recouverte de poils.

III/ LES VACCINS

Le tétanos, la rage et la grippe équine font parties des vaccinations systématiques et périodiques. Le vaccin contre la grippe est obligatoire pour les chevaux de course et de compétition et doit être renouvelé au moins une fois par an.

Comment faire une injection ?

Il existe 3 types d'injections :

- les sous-cutanées : le produit est injecté sous la peau. C'est la plus facile à exécuter. Il suffit de pincer et de soulever la peau et d'introduire le produit dans le tissu conjonctif qui se trouve dessous. On utilise ce procédé pour le sérum antitétanique par exemple.

- les intramusculaires : on pique dans un gros muscle de manière à laisser diffuser le produit. Il faut injecter le produit lentement. On dessine un triangle sur l'encolure.


- les intraveineuses : c'est la plus dangereuse à faire. Le fait de pousser trop vite le médicament dans les veines peut déclencher de graves réactions au cœur et aux poumons. Si on rate la veine, on risque de provoquer un abcès. Le pire est de piquer dans une artère au lieu d'une veine. Elles révèlent seulement de la compétence du vétérinaire.

Comment procéder :


Où piquer ?

On a le choix entre l'encolure : on est à l'abri des coups de pied, le danger c'est l'abcès ou l'œdème, il faut donc injecter lentement le produit et de petites quantités ; le poitrail : les muscles de cette région ne permettent pas d'injecter plus de 10 ml ; la fesse : le danger, c'est le coup de pied ; la croupe : pour les intramusculaires seulement, le danger est encore le coup de pied.

IV/ LES VERMIFUGES

Vermifuger un cheval permet de combattre les parasites. La vermifugation n'est pas obligatoire mais est très vivement conseillée. L'idéal est de vermifuger un cheval 4 à 6 fois par an.

Si le cheval vit dehors, il sera nécessaire de le vermifuger plus souvent que s'il vit au box.

Protocole idéal de vermifugation :

- un vermifuge au début du printemps
- un mai-juin
- un à la fin de l'été
- un à la fin de l'automne.

Pour les poulinières, comme au-dessus, avec en plus une vermifugation un mois avant le poulinage et 3 jours après la mise-bas.

Pour les poulains : 10 jours après la naissance ou un mois, puis tous les mois jusqu'au sevrage, puis tous les deux mois dans sa première, voire deuxième année.

V/ LA PHARMACIE DE BASE

Avoir une pharmacie de base est très important pour pouvoir soigner une petite blessure ou améliorer le confort du cheval en attendant le vétérinaire.

La pharmacie doit être dans un endroit sec, à l'abri de la poussière et surtout fermé à clé (hors de portée des enfants).

- le thermomètre médical normal
- une ou deux pinces à épiler
- des ciseaux, couteau
- éponge, savon, essuie-main, essuie-tout, rasoir jetable
- une aiguille courbe et du fil pour faire un point de suture ou Stéristrip
- des épingles à nourrice
- seringue buccale pour le sirop par exemple
- seringue et aiguille à usage unique (5, 10 et 20 ml)
- coton hydrophile, compresses, tulle gras
- un panier pour empêcher le cheval de manger en cas de coliques
- bandes et élastoplaste
- bandes de repos
- eau oxygénée, eau de Dakin, Bétadine ou Mercryl pour désinfecter les plaies
- synthol
- pommade à base de sulfamides ou de pénicilline pour aider à la cicatrisation
- teinture d'iode pour dessécher une plaie
- pommade grasse, genre Mitosyl, pour les plaies de harnachement
- terre armoricaine ou argile à appliquer sur les tendons et les articulations qui chauffent après l'effort
- tranquillisants : Calmagine, Vetranquil ou Sedivet
- antispasmodique (coliques), anti-inflammatoire (en cas d'entorse ou de coup sérieux), antibiotique (enrayer une épidémie de chevaux qui mouchent et qui toussent), sérums (sérum antitétanique pour les poulains ou les chevaux non vaccinés dès qu'il y a une plaie suspecte).

VI/ LES DIFFERENTES MALADIES

Ce sont les infections les plus connues : les coliques, la fourbure, les boiteries, les crevasses, la toux, le coup de chaleur...

Les coliques : C'est une douleur abdominale dont l'origine se situe au niveau du système digestif.

Les symptômes : refus de manger, un cheval qui gratte le sol d'un antérieur et qui se regarde le ventre par intermittence ou qui reste couché de tout son long plus longtemps que la normale. Il peut y avoir d'autres symptômes en fonction du cheval ou de la douleur.

Les gestes de base : Il faut empêcher le cheval de manger en lui mettant un panier pour 24 h au minimum. On peut lui injecter un antispasmodique. Si les coliques ne sont pas trop violentes et que le cheval accepte de se déplacer, il est bon de le faire marcher dans le but de stimuler le transit intestinal. En revanche, si le cheval est couché et calme, il veut mieux le laisser tranquille.

La fourbure : C'est une maladie du pied provoquée par une inflammation des tissus et qui se manifeste avec intensité au niveau du pied, généralement les antérieurs. Les causes sont multiples : suralimentation, infection générale grave, effort violent... Les premiers symptômes sont une forte fièvre (39 à 41 °) et une très forte congestion des muqueuses (l'œil est injecté de sang). Il faut refroidir les pieds en les douchant avec un jet d'eau froide. Il faut prévenir tout de suite le vétérinaire car si la fourbure n'est pas bien soignée, elle peut devenir incurable.

Les boiteries : Une boiterie est due à une infirmité, une blessure ou une gêne momentanée. Il existe de nombreuses formes de boiteries. Toute boiterie entraîne une irrégularité dans la locomotion. C'est au trot que l'on juge une boiterie et en général sur un cercle.

Les crevasses : C'est une plaie au niveau du pli du paturon. Elles sont dues à l'humidité, la boue et le froid. Pour les éviter, il suffit de bien sécher les plis du paturon après le travail ou après la douche. Appliquer une solution grasse (type vaseline) quand elles apparaissent.

La toux : Elle survient surtout à la mauvaise saison. Elle peut être synonyme de coup de froid ou accompagner d'une infection virale ou bactérienne. La toux peut être sèche ou grasse, avec ou sans fièvre, accompagné ou non d'un jetage. Quand la toux apparaît, il faut prendre la température et appeler le vétérinaire.

Le coup de chaleur : C'est une élévation anormale de la température du cheval. Cela se produit quand il fait très chaud, que le temps est lourd et orageux.

Les symptômes : la température rectale s'élève, au-dessus de 41 °, le cheval s'affaiblit, halète, frissonne et titube. Il ne transpire plus ; à partir de 42,5 °, le cheval est en danger de mort. Il est en général en état de choc.

Les bons gestes : mettre son cheval à l'ombre ou dans un endroit frais ; baigner son cheval dans une eau pas trop froide ou arroser l'encolure et la face interne des cuisses ; le faire boire mais pas de l'eau glacée ; lui administrer des électrolytes s'il a beaucoup transpiré.