SANTE ET DOUCHE
- La douche
- Cheval en bonne santé
- Les vaccins
- Les vermifuges
- La pharmacie de base
- Différentes maladies
I/ LA DOUCHE
Elle permet d'obtenir un cheval superbe ou quand il fait très chaud, de les rafraîchir. Ne
douchez votre cheval qu'à la belle saison et le faire en début d'après-midi,
pour qu'il puisse sécher complètement.
Attacher votre cheval dans un endroit sûr où il ne risque pas de se blesser en
bougeant.
Brosser et démêler la crinière et la queue.
Commencer toujours à mouiller votre cheval par les membres pour voir ses
réactions et remonter progressivement sur le corps et l'encolure (éviter l'eau
en pleine tête, les chevaux détestent ça !).
Utiliser un shampooing spécial chevaux ou un shampooing très doux. En mettre un
peu sur un gant spécial ou une éponge et frictionnez le poil. N'oubliez pas
l'intérieur des cuisses, le ventre... et la crinière et la queue.
Avec l'éponge, frotter doucement la tête autour des yeux et les naseaux. Vous
pouvez nettoyer la tête et les parties génitales à l'eau claire.
Rincez correctement le cheval pour qu'il n'y ait plus de shampooing.
Essorez-le avec un couteau de chaleur pour enlever toute l'eau. Essuyer les membres et la tête
avec une serviette éponge. N'oubliez pas d'essorer la queue.
Emmenez votre cheval brouter l'herbe en plein soleil pour qu'il sèche
COMPLETEMENT. Ne jamais rentrer un cheval encore mouillé au box !
II/ CHEVAL EN BONNE SANTE
Un cheval en bonne santé est en équilibre aussi
bien dans sa tête que dans son corps. Il faut donc s'intéresser au comportement
et à son aspect extérieur.
Son
comportement : Le cheval en bonne santé est
réactif, curieux et d'humeur joyeuse. Son oeil est vif et ses oreilles sont
mobiles.
Son aspect
général : Il a le poil brillant, l'œil
vif. Il n'est ni trop gras ni trop maigre. Un bon appétit est généralement
signe de bonne santé.
Indicateurs : Vérifier l'état des crottins
qui sont un excellent indicateur de bonne santé. Ils doivent être bien formés,
d'odeur saine et émis quotidiennement. La température du cheval adulte
oscille entre 37,5 ° et 38 °C. Le poulain : 38,5 °C. Le pouls est
compris entre 32 à 44 battements par minute et après un effort, il peut monter
jusqu'à 160 à 250 battements par minute. Le rythme respiratoire, le
cheval au repos respire de 7 à 15 fois par minute. Après l'effort, ce rythme
peut monter jusqu'à 45. La couleur des muqueuses, le cheval a une peau
noire et recouverte de poils.
III/ LES VACCINS
Le tétanos, la rage et la grippe équine font parties des vaccinations systématiques et périodiques. Le
vaccin contre la grippe est obligatoire pour les chevaux de course et de
compétition et doit être renouvelé au moins une fois par an.
Comment faire une injection ?
Il existe 3 types d'injections :
- les sous-cutanées : le produit est injecté sous la peau. C'est la plus facile
à exécuter. Il suffit de pincer et de soulever la peau et d'introduire le
produit dans le tissu conjonctif qui se trouve dessous. On utilise ce procédé
pour le sérum antitétanique par exemple.
- les intramusculaires : on pique dans un gros muscle de manière à laisser
diffuser le produit. Il faut injecter le produit lentement. On dessine un
triangle sur l'encolure.
- les intraveineuses : c'est la plus dangereuse à faire. Le fait de
pousser trop vite le médicament dans les veines peut déclencher de graves
réactions au cœur et aux poumons. Si on rate la veine, on risque de provoquer
un abcès. Le pire est de piquer dans une artère au lieu d'une veine. Elles
révèlent seulement de la compétence du vétérinaire.
Comment procéder :
Où piquer ?
On a le choix entre l'encolure : on est à l'abri des coups de pied, le danger c'est
l'abcès ou l'œdème, il faut donc injecter lentement le produit et de petites
quantités ; le poitrail : les muscles de cette région ne permettent pas
d'injecter plus de 10 ml ; la fesse : le danger, c'est le coup de pied ;
la croupe : pour les intramusculaires seulement, le danger est encore le
coup de pied.
IV/ LES VERMIFUGES
Vermifuger un cheval permet de combattre les parasites. La vermifugation n'est pas
obligatoire mais est très vivement conseillée. L'idéal est de vermifuger un
cheval 4 à 6 fois par an.
Si le cheval vit dehors, il sera nécessaire de le vermifuger plus souvent que
s'il vit au box.
Protocole idéal de vermifugation :
- un vermifuge au début du printemps
- un mai-juin
- un à la fin de l'été
- un à la fin de l'automne.
Pour les poulinières, comme au-dessus, avec en plus une vermifugation un mois
avant le poulinage et 3 jours après la mise-bas.
Pour les poulains : 10 jours après la naissance ou un mois, puis tous les mois
jusqu'au sevrage, puis tous les deux mois dans sa première, voire deuxième
année.
V/ LA PHARMACIE DE BASE
Avoir une pharmacie de base est très important
pour pouvoir soigner une petite blessure ou améliorer le confort du cheval en
attendant le vétérinaire.
La pharmacie doit être dans un endroit sec, à l'abri de la poussière et surtout
fermé à clé (hors de portée des enfants).
- le thermomètre médical normal
- une ou deux pinces à épiler
- des ciseaux, couteau
- éponge, savon, essuie-main, essuie-tout, rasoir jetable
- une aiguille courbe et du fil pour faire un point de suture ou Stéristrip
- des épingles à nourrice
- seringue buccale pour le sirop par exemple
- seringue et aiguille à usage unique (5, 10 et 20 ml)
- coton hydrophile, compresses, tulle gras
- un panier pour empêcher le cheval de manger en cas de coliques
- bandes et élastoplaste
- bandes de repos
- eau oxygénée, eau de Dakin, Bétadine ou Mercryl pour désinfecter les plaies
- synthol
- pommade à base de sulfamides ou de pénicilline pour aider à la cicatrisation
- teinture d'iode pour dessécher une plaie
- pommade grasse, genre Mitosyl, pour les plaies de harnachement
- terre armoricaine ou argile à appliquer sur les tendons et les articulations
qui chauffent après l'effort
- tranquillisants : Calmagine, Vetranquil ou Sedivet
- antispasmodique (coliques), anti-inflammatoire (en cas d'entorse ou de coup
sérieux), antibiotique (enrayer une épidémie de chevaux qui mouchent et qui
toussent), sérums (sérum antitétanique pour les poulains ou les chevaux non
vaccinés dès qu'il y a une plaie suspecte).
VI/ LES DIFFERENTES MALADIES
Ce sont les
infections les plus connues : les coliques, la fourbure, les boiteries, les
crevasses, la toux, le coup de chaleur...
Les
coliques : C'est une douleur abdominale dont l'origine se situe au niveau du
système digestif.
Les symptômes : refus de manger, un cheval qui gratte le sol d'un antérieur et
qui se regarde le ventre par intermittence ou qui reste couché de tout son long
plus longtemps que la normale. Il peut y avoir d'autres symptômes en fonction
du cheval ou de la douleur.
Les gestes de base : Il faut empêcher le cheval de manger en lui mettant un
panier pour 24 h au minimum. On peut lui injecter un antispasmodique. Si les
coliques ne sont pas trop violentes et que le cheval accepte de se déplacer, il
est bon de le faire marcher dans le but de stimuler le transit intestinal. En
revanche, si le cheval est couché et calme, il veut mieux le laisser
tranquille.
La
fourbure : C'est une maladie du pied
provoquée par une inflammation des tissus et qui se manifeste avec intensité au
niveau du pied, généralement les antérieurs. Les causes sont multiples :
suralimentation, infection générale grave, effort violent... Les premiers
symptômes sont une forte fièvre (39 à 41 °) et une très forte congestion des
muqueuses (l'œil est injecté de sang). Il faut refroidir les pieds en les
douchant avec un jet d'eau froide. Il faut prévenir tout de suite le
vétérinaire car si la fourbure n'est pas bien soignée, elle peut devenir incurable.
Les
boiteries : Une boiterie est due à une
infirmité, une blessure ou une gêne momentanée. Il existe de nombreuses formes
de boiteries. Toute boiterie entraîne une irrégularité dans la locomotion.
C'est au trot que l'on juge une boiterie et en général sur un cercle.
Les
crevasses : C'est une plaie au niveau du pli
du paturon. Elles sont dues à l'humidité, la boue et le froid. Pour les éviter,
il suffit de bien sécher les plis du paturon après le travail ou après la
douche. Appliquer une solution grasse (type vaseline) quand elles apparaissent.
La toux : Elle survient surtout à la mauvaise saison. Elle
peut être synonyme de coup de froid ou accompagner d'une infection virale ou
bactérienne. La toux peut être sèche ou grasse, avec ou sans fièvre, accompagné
ou non d'un jetage. Quand la toux apparaît, il faut prendre la température et
appeler le vétérinaire.
Le coup de
chaleur : C'est une élévation anormale de
la température du cheval. Cela se produit quand il fait très chaud, que le
temps est lourd et orageux.
Les symptômes : la température rectale s'élève, au-dessus de 41 °, le cheval
s'affaiblit, halète, frissonne et titube. Il ne transpire plus ; à partir de
42,5 °, le cheval est en danger de mort. Il est en général en état de choc.
Les bons gestes : mettre son cheval à l'ombre ou dans un endroit frais ;
baigner son cheval dans une eau pas trop froide ou arroser l'encolure et la
face interne des cuisses ; le faire boire mais pas de l'eau glacée ; lui
administrer des électrolytes s'il a beaucoup transpiré.