TRAVAIL SUR LE PLAT
- Rêne d'ouverture et rêne d'appui
- Départ au galop
- Les transitions
- L'incurvation et les cercles
- La jambe isolée
- Arrêt correct
- La bride et les éperons
I/ RENE D'OUVERTURE ET RENE D'APPUI
Rêne
d'ouverture : C'est le premier effet de rêne
que l'on apprend en équitation. Elle permet de tourner du côté de la rêne
employée. On l'appelle ouverture car c'est le même geste que pour ouvrir une
porte.
But : Tourner large et apprendre à diriger son cheval.
Procédé d'exécution : Les rênes doivent être ajustées, les coudes au
corps. Pour tourner à droite, il faut retourner le poignet droit, les ongles
vers le ciel, en écartant la main en avant et à droite, sans tirer ; la main
gauche cède pour laisser l'encolure s'infléchir (c'est la rêne régulatrice).
Rêne
d'appui : C'est le deuxième effet de rêne,
appelée aussi rêne contraire. Elle permet de faire tourner du côté opposé à la
rêne employée. On l'appelle appui car elle vient s'appuyer sur l'encolure.
But : Tourner large et elle permet de mieux canaliser le cheval en
agissant sur les épaules. Elle est très utilisée en saut d'obstacles.
Procédé d'exécution : Les rênes doivent être ajustées, les coudes au
corps. Pour tourner à droite, il faut retourner le poignet gauche, les ongles
vers le ciel, comme pour une rêne d'ouverture, le bout du nez du cheval légèrement
du côté gauche et la main gauche contre l'encolure en poussant de bas en haut à
rebrousse-poil. La main droite cède pour laisser l'encolure s'infléchir.
L'action des aides doit être discontinue.
II/ DEPART AU GALOP
Rappel : le galop est une allure à trois temps, dissymétrique, sautée avec une période de
projection.
Il y a deux types de départ au galop : par aides diagonales et par aides
latérales par prise d'équilibre.
Le départ au galop par perte d'équilibre est surtout appris aux
débutants pour leur faire découvrir le galop. Le but est de pousser le cheval
au trot le plus rapidement pour qui perd l'équilibre et prend le galop par
lui-même.
Par aides diagonales : Pour un départ au galop à droite, jambe droite à
la sangle, jambe isolée gauche, rêne d'appui droite, poids du corps à gauche.
But : Arriver à obtenir un départ dans le calme et la discrétion.
Par aides latérales : Pour un départ au galop à droite, jambe droite à
la sangle (jambe d'impulsion qui indiquera le départ), poids du corps à gauche,
rotation du poignet droit en rêne directe. Ce genre de départ est surtout
utiliser à partir du pas.
III/ LES TRANSITIONS
Une transition
est le passage d'une allure à une autre et aussi une modification d'amplitude
et de vitesse dans une même allure. Il existe des transitions montantes et
descendantes : du pas au trot ou du trot de travail ou trot allongé =)
transitions montantes ; du galop au pas, du pas allongé au pas de travail =)
transitions descendantes.
But : Elles permettent de mettre le cheval en équilibre en l'obligeant à
mobiliser ses hanches ; d'entretenir le mouvement en avant, la disponibilité du
cheval et son engagement.
Pour les transitions descendantes, on commence par ralentir
progressivement, jusqu'à ce que le cheval décompose bien ses foulées en
maintenant sans cesse la cadence. Chaque allure possède ses variantes :
rassemblée, de travail, moyenne, allongée.
Pour les transitions montantes, le cheval doit accélérer l'allure en
augmentant l'amplitude de la foulée, mais sans modifier la cadence.
IV/ L'INCURVATION ET LES CERCLES
L'incurvation est une flexion latérale du rachis
(de la colonne vertèbrale) obtenue par l'action des aides.
But : Développer la flexibilité latérale.
Pour tourner correctement, le cheval assoupli doit être incurvé sur le cercle.
Le travail sur le cercle reste la base de la gymnastique du cheval. Si ce
dernier est correctement incurvé, il présentera une flexion latérale régulière
de la tête à la queue, proportionnelle à la taille du cercle qu'il décrit.
Procédé d'exécution : Pour tourner à gauche, tourner les épaules et le
regard à gauche, rêne d'ouverture gauche, jambe gauche à la sangle (c'est
autour de celle-ci que le cheval va se plier), jambe isolée droite pour tenir
les hanches à leur place, rêne droite recevra l'action de la jambe gauche (elle
va limiter le pli de l'encolure, permet de réguler la vitesse et l'équilibre
lors du tournant =) elle confirme le travail de la jambe isolée droite.
La piste de
l'antérieur gauche et du postérieur gauche doit être identique.
V/ LA JAMBE ISOLEE
C'est une jambe
qui agit isolement, en arrière de sa place habituelle.
But : Dévier les hanches, tout en incitant au mouvement en avant.
Son action se fait perpendiculairement au flanc du cheval, par pressions
discontinues et en alternance avec l'autre jambe.
Reculer la jambe veut dire qu'il faut couler la cuisse légèrement vers
l'arrière. La pression est perpendiculaire au flanc car son but est d'obtenir
un déplacement latéral des hanches. Si on utilise une jambe isolée droite, le
cheval déplacera sa croupe vers la gauche. L'action est discontinue, en procédant
par petites pressions espacées, chacune entrecoupée par un petit relâchement.
Procédé d'exécution : Les deux rênes sont égales, couler la jambe (de la
hanche au talon) en arrière, exercer une pression perpendiculaire au corps du
cheval avec le mollet, l'autre jambe assure l'impulsion.
VI/ ARRET CORRECT
L'arrêt se demande sur un cheval tendu. Dans un
arrêt parfait, le cheval doit rester sur la main, d'aplomb, son poids également
réparti entre les antérieurs et les postérieurs, les membres parallèles entre
eux : c'est un arrêt au carré.
VII/ LA BRIDE ET LES EPERONS
La bride : c'est un harnachement qui
comporte deux mors (un mors de filet et un de bride avec une gourmette) et
quatre rênes. L'usage de la bride permet d'avoir des actions différenciées.
Elle combine l'action des deux mors :
- le mors de filet agit sur la bouche près de la commissure des lèvres et
permet un contact franc, l'action de la main est transmise dans l'axe des rênes
;
- le mors de bride agit sur les barres et la langue en basculant, les branches
agissent comme des leviers, le point d'appui se situant à la gourmette. Il
ferme l'angle tête/encolure.
La bride permet d'affiner le travail sur le plat, la transmission des aides est
plus précise et plus efficace qu'avec un filet.
Le cavalier devra avoir une assiette suffisante, un accord des aides correct,
une bonne dextérité dans le maniement des 4 rênes.
Les éperons : On les utilise lorsque l'on
maîtrise avec rigueur la position et les actions de la jambe. L'emploi des
éperons permet de renforcer certaines actions avec davantage de précision.